Tous les bruits de l'univers ? le hurlement du vent, le ressac de la mer, le cr?pitement du feu, les cris des animaux, les chants et les paroles des hommes ? sont les vibrations du mantra, le son du dharma spontan?ment manifest?.

L'arbre tombe feuille ? feuille : si les hommes contemplaient chaque matin ce qu'ils ont perdu la veille, ils s'apercevraient bien de leur pauvret?.

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et l?ches, m?prisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et d?prav?es ; le monde n'est qu'un ?gout sans fond o? les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces ?tres si imparfaits et si affreux. On est souvent tromp? en amour, souvent bless? et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arri?re ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis tromp? quelquefois, mais j'ai aim?. C'est moi qui ai v?cu, et non pas un ?tre factice cr?? par mon orgueil et mon ennui.

Il est ce qui ?chappe ? l'activit? des hommes, ? la reconsid?ration et ? la correction de leur ?uvre.

Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.