Toutes les erreurs de la critique commises ? mon ?gard, ? mes d?buts, furent qu'elle ne vit pas qu'il ne fallait rien d?finir, rien comprendre, rien limiter, rien pr?ciser, parce que tout ce qui est sinc?rement et docilement nouveau - comme le beau d'ailleurs, porte sa signification en soi-m?me. La d?signation par un titre mis ? mes dessins est quelquefois de trop, pour ainsi dire. Le titre n'y est justifi? que lorsqu'il est vague, ind?termin?, et visant m?me confus?ment ? l'?quivoque. Mes dessins inspirent et ne se d?finissent pas. Ils ne d?terminent rien. Ils nous placent, ainsi que la musique, dans le monde ambigu de l'ind?termin?. Ils sont une sorte de m?taphore.

Que les po?tes morts laissent la place aux autres. Et nous pourrions tout de m?me voir que c'est notre v?n?ration devant ce qui a ?t? d?j? fait, si beau et si valable que ce soit, qui nous p?trifie, qui nous stabilise et nous emp?che de prendre contact avec la force qui est dessous, que l'on appelle l'?nergie pensante, la force vitale, le d?terminisme des ?changes, les menstrues de la lune ou tout ce qu'on voudra.

Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, ? ne pas devenir monstre lui-m?me. Et quant ? celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute ? son tour.